3 points à prendre en compte avant de commencer l’équitation

La question de savoir quel est l’âge approprié pour que les enfants commencent à monter à cheval divise les esprits. On parle aussi bien des risques pour la santé et des accidents que du sens des responsabilités et de l’expérience de réussite des petits. À partir de quand les enfants sont-ils prêts à pratiquer ce sport ?

Apprendre ensemble avec son poney

Le désir d’être en contact avec ces quadrupèdes moelleux peut être satisfait dès le plus jeune âge. De nombreux établissements scolaires proposent des groupes de poneys guidés, dans lesquels poney et cavalier sont chacun accompagnés par une personne expérimentée au sol. Le plus souvent au pas, parfois au trot, les enfants apprennent à s’équilibrer et à prendre confiance sur le dos chancelant des chevaux. La voltige est également un moyen utile de s’initier aux sports équestres. Le travail d’équipe joue un rôle important et le fait de maîtriser ensemble les nouvelles tâches renforce. Pour pouvoir effectuer les exercices à dos de cheval, l’enfant entraîne ici chaque heure sa capacité de coordination, son sens de l’équilibre et acquiert un sentiment pour les mouvements du cheval. Cela facilite souvent l’accès à l’équitation classique par la suite. Au début, l’accent est moins mis sur le temps passé à dos de cheval que sur le contact avec le nouvel ami qu’est le cheval. L’effet d’apprentissage peut être énorme. Ce hobby ne permet pas seulement de faire de l’exercice en plein air, mais exige et encourage une concentration illimitée sur l’animal et l’empathie du petit apprenti cavalier. Un poney ne peut pas être laissé dans un coin, il faut s’en occuper avant et après la leçon d’équitation. Les enfants apprennent ainsi rapidement à prendre des responsabilités et à faire preuve de fiabilité. Et ce, avec beaucoup de plaisir et de superbes expériences de réussite. Les enfants réservés font l’expérience d’une nouvelle confiance en soi au contact du doux quadrupède qui, bien que physiquement supérieur, est prêt à travailler en équipe grâce à une communication claire. Les enfants plus curieux, quant à eux, s’exercent à l’équité, au respect et à la retenue – envers l’animal comme envers les autres élèves d’équitation.

Petit enfant – grands dommages pour la santé?

La petite taille et la force des jeunes cavaliers débutants suscitent régulièrement la question de savoir si le corps de l’enfant ne subit pas de dommages dans le développement dans lequel il se trouve encore. Que ce soit en cas d’accident ou à cause de la position adoptée sur le dos du cheval, la crainte de dommages irréversibles est toujours d’actualité.

On ne peut pas le nier : l’équitation est un sport dangereux. Ce qui fait une grande partie de la fascination de ce hobby, à savoir l’interaction directe avec un être vivant, est aussi l’un des grands facteurs de risque. Ainsi, même le plus sage des poneys d’enfants peut se faire peur ou le plus équilibré des quadrupèdes peut passer une mauvaise journée. Il est toutefois possible de réduire le risque d’accident. Un bon enseignement ne s’arrête pas à la porte du manège, mais apprend aux plus petits les dangers potentiels qui peuvent survenir au contact de leurs amis duveteux. Dès le choix de l’établissement équestre approprié, les parents doivent veiller à ce que les groupes ne soient pas trop nombreux et que les petits élèves soient toujours sous surveillance avec les animaux.

Il existe différentes opinions sur les éventuels dommages causés par l’équitation à l’appareil locomoteur de l’enfant en pleine croissance. En particulier à l’âge préscolaire et primaire, l’enfant n’est pas encore en mesure de monter « vraiment » à cheval. Les chevauchées longues et indépendantes ne sont pas réalisables sur le plan cognitif et ne représentent donc pas un danger pour le développement physique.

Ce n’est que vers l’âge de huit à dix ans que les enfants peuvent commencer à prendre de « vraies » leçons d’équitation. Ils sont alors en mesure d’appliquer les exigences et les informations demandées en selle. Il peut alors être utile d’utiliser des accessoires spécialement conçus pour la petite taille et la force des enfants afin d’éviter les mauvaises postures. La selle revêt une grande importance à cet égard. Souvent, les plus petits commencent avec un tapis de selle et une sangle de longe. Cela permet d’éviter de prendre les rênes, l’enfant est plus proche des mouvements du cheval et n’est pas séparé de l’animal par une selle trop grande.

Toutefois, dès que les jeunes cavaliers doivent s’exercer en classe à monter en selle en utilisant les aides correctes du poids et de la cuisse, on est confronté au défi que les aides ne parviennent pas au cheval et que les proportions de la selle par rapport à l’enfant ne sont pas adaptées. L’utilisation d’une selle spéciale pour enfants peut alors être une solution. Et elle ne convient pas seulement aux poneys et aux petits chevaux, loin de là, mais peut également être utilisée sur les grands chevaux grâce à de légères aides de rembourrage. La collaboration entre le cheval et le cavalier est ainsi améliorée, ce qui donne de l’assurance et de la confiance en soi.

C’est ainsi que l’enfant fait de bonnes expériences à dos de cheval

Les enfants s’approchent ouvertement de ces animaux à quatre pattes – certains sont courageux et sûrs d’eux, d’autres sont réservés et prudents. Mais pour tous, l’adulte peut veiller à ce que le premier intérêt curieux se transforme en un hobby durable et bénéfique. La pensée la plus importante peut être : Le petit cavalier n’est pas un adulte. Cela semble banal au premier abord, mais cela a une grande influence sur le sentiment de sécurité de l’enfant. Il est donc important d’adapter l’équipement à la petite taille et à la force des petits cavaliers, tout en gardant à l’esprit leur croissance constante. Ce dernier point peut faire craindre de devoir investir beaucoup d’argent dans de nouveaux accessoires. Mais les articles d’occasion peuvent être une bonne solution. En effet, un casque mal ajusté, des jambières qui glissent ou des chaussures instables ne représentent pas seulement un risque pour la sécurité, mais rendent également l’expérience équestre désagréable et difficile pour l’enfant. Là où il y a peu de soutien, où ça pince ou ça glisse, un sentiment d’insécurité se développe rapidement.

La protection de la tête, en particulier, ne doit faire l’objet d’aucun compromis ! Tout doit être en place pour garantir une sécurité suffisante. Pour s’assurer que le casque est intact, il vaut toujours la peine d’en acheter un nouveau. De nombreux modèles offrent la possibilité de régler la taille du casque – le couvre-chef grandit donc avec l’enfant. Cela ménage le porte-monnaie.

Ensuite, il s’agit de prendre du recul et de laisser faire l’enfant. On se surprend vite à reporter ses propres peurs sur l’enfant, qui trouve peut-être l’énorme quadrupède beaucoup moins effrayant que soi. Mais les attentes élevées et la pression de la performance n’ont pas non plus leur place chez les petits cavaliers. Le contact ludique avec l’animal, l’apprentissage et le plaisir devraient être au premier plan. Cela demande parfois de la patience, mais cela s’avère payant à long terme. C’est ainsi que l’on pose la première pierre d’un hobby qui fera plaisir à l’enfant toute sa vie.